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Les 8 idées reçues sur la transition professionnelle

Les 8 idées reçues sur la transition professionnelle

Équipe Below

23 juillet 2022

“Si tu veux faire quelque chose, soit tu trouves un moyen, soit tu trouves des excuses !”

Selon une étude de France compétences réalisée de février à mars 2021 intitulée « des reconversions professionnelles variées et éloignées des modèles linéaires », il existe beaucoup de clichés sur la reconversion professionnelle.

En effet, la transition professionnelle fait souvent peur. Passer le pas c’est quitter sa zone de confort, s’interroger sur ses capacités à réaliser autre chose, faire face au regard des autres, affronter son manque de confiance en soi et ses doutes.

Avoir conscience des idées reçues qui gravitent autour de la transition professionnelle permet de commencer à dépasser ses peurs et d’envisager ainsi les différentes étapes permettant de mener à bien son projet professionnel !

Une transition professionnelle implique un changement radical 

Idée reçue n°1 : Une transition implique forcément un changement complet dans son mode de vie

L’idée commune est que la transition professionnelle rime avec un changement nécessairement radical : on change d’activité, on claque la porte !

Nous constatons que la presse expose de plus en plus de personnes ayant effectué des reconversions extraordinaires, par exemple le passage du monde la finance de marché au monde agricole. Par conséquent, dans l’esprit collectif, une reconversion professionnelle est souvent assimilée à ces quelques exemples.

En réalité, ces reconversions extraordinaires restent finalement à la marge en proportion du nombre de personnes qui réalisent une transition professionnelle. D’ailleurs, nous parlons très peu des personnes qui ont été contraintes de revenir à une situation plus ordinaire, un changement de vie trop radical étant inadapté à leur situation et contraintes.

Par ailleurs, selon l’étude menée par France compétences, un quart des reconversions s’opèrent au sein de la même entreprise à travers une promotion par exemple.

Idée reçue n°2 : Ma nouvelle activité professionnelle sera extraordinaire

Changer de métier peut paraître très excitant, nous pensons passer d’une vie monotone à une vie palpitante. Cependant, comme tout métier, il y a toujours des contraintes avec des tâches que nous apprécierons moins et des imprévus à gérer. A titre d’exemple, le statut d’entrepreneur peut faire rêver (pas avoir de contraintes horaires liberté, motivation sans failles). En réalité, un entrepreneur ne compte pas ses heures, il doit réaliser plusieurs tâches chronophages enfin, il doit faire face à de nombreux doutes et une prise de risque financière.

Ainsi, l’idée n’est pas d’envisager uniquement les aspects positifs d’une nouvelle activité professionnelle. C’est aussi de bien analyser sa situation et ses contraintes pour se préparer suffisamment en amont et éviter de connaître de la déception.

Idée reçue n°3 : Une reconversion implique toujours une perte significative de rémunération

Cette crainte est partagée par de nombreuses personnes, elle est légitime car elle touche à nos besoins fondamentaux. Cependant, bien souvent, une reconversion n’implique pas une perte significative de rémunération.

A titre d’exemple, selon une étude de l’Apec (Association Pour l’Emploi des Cadres) parue en 2019, les salaires des cadres dans l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) sont en moyenne 10 % inférieurs aux salaires de l’économie traditionnelle. Une baisse certes, mais bien moins élevée que ce que nous pourrions penser à première vue.

Dans tous les cas, votre épanouissement personnel et professionnel ne se limite pas à un salaire plus confortable mais vous pouvez poser le cadre : à quelle part de salaire suis-je potentiellement prêt(e) à renoncer ? Quels sont mes besoins réels ? De combien ai-je besoin pour être heureux.se dans mon activité professionnelle ?

Une transition professionnelle est un processus complexe, long et coûteux !

Idée reçue n°4 Une formation est obligatoire pour changer de métier

En réalité, d’après l’étude de France compétences, 40% des personnes en reconversion professionnelle ne passent pas par une formation.  

Vous avez acquis des compétences techniques et développé des soft-skills au cours de vos études et expériences professionnelles dont vous pourrez tirer profit.

Bien souvent, en période de transition professionnelle, le fameux syndrome de l’imposteur a tendance à émerger. Travailler sur ses compétences, aptitudes, talents et appétences, à l’occasion d’un bilan de compétences par exemple, permet de travailler sur ses peurs et croyances limitantes qui nous empêchent parfois d’envisager un changement professionnel.

Il est aussi possible d’envisager une validation des acquis de l’expérience (VAE), vous permettant d’obtenir une certification professionnelle grâce à votre expérience ou bien de suivre une formation tout en conservant votre emploi et en étant rémunéré(e).

Idée reçue n°5 : Une transition professionnelle est un processus long

Si elle implique de nombreux facteurs (financiers, familiaux, géographiques, etc.), en réalité, beaucoup de salariés franchissent rapidement le pas. En effet, 42% des personnes interrogées par France compétences déclarent qu’elles ont mis seulement quelques mois entre l’idée d’une reconversion et l’engagement dans le parcours.

Être accompagné(e) pendant cette période par un expert de la transition professionnelle permet d’avoir les bons réflexes dès le départ et de mettre en place un plan d’action rapidement grâce à des outils et méthodes adaptés.

Idée reçue n°6 : Une transition professionnelle coûte trop cher

Se faire accompagner pour faire une transition professionnelle a un certain coût. Cependant, en fonction de votre situation, il existe de nombreux dispositifs de financement pouvant vous aider à financer tout ou une partie de votre accompagnement / formation menant à une transition professionnelle. Il existe le compte personnel de formation (CPF) mais aussi l’aide Individuelle à la Formation (AIF) de Pôle Emploi, le Plan de Développement des Compétences (PDC), l’AGEFICE, etc.

En outre, des milliers de ressources gratuites s’offrent à vous aujourd’hui si vous souhaitez approfondir vos connaissances dans un domaine voire vous former à un nouveau métier, grâce à une multitude de contenus facilement accessibles.

Je ne suis pas fait(e) pour faire une transition professionnelle !

Idée reçue n°7 : Je ne suis fait(e) que pour un seul métier

Dans la culture française, nous avions tendance à imaginer la vie professionnelle comme étant linéaire et mono-sectorielle. En réalité, c’est une philosophie qui est en train d’évoluer complétement avec, par exemple, l’avènement des nouvelles technologies et l’accélération de l’évolution de nombreux métiers.

C’est en fait notre connaissance de nous-même, de nos envies et la manière d’utiliser nos aptitudes, talents et compétences qui comptent et fait que nous sommes aptes à envisager une multitude de voies professionnelles.

Idée reçue n°8 : je n’ai pas l’âge pour et ce n’est pas le bon moment pour faire une transition professionnelle

On a tendance à penser qu’il existe une tranche d’âge particulière pour réaliser une transition professionnelle : trop jeune ce serait trop tôt à cause du manque d’expérience et trop âgé(e) ce serait trop tard car trop risqué.

Au contraire, un moment qui peut paraître défavorable peut en réalité être propice à une transition professionnelle comme c’est le cas par exemple pour le congé maternité. Cette période peut apparaître comme étant un frein, alors qu’en réalité, il s’agit du contraire : c’est un moment propice à la réflexion, à la remise en question et donc au changement.

En réalité, il n’y a pas de norme, la vraie question est : est-ce le bon moment pour vous ?

Votre vie ne s’améliore pas par hasard, elle s’améliore par le changement. ~ Jim Rohn

Une transition professionnelle est une formidable opportunité de repenser votre place dans le monde, de reprendre le contrôle de votre vie et de vous épanouir professionnellement !