Article – Le syndrome de l’imposteur, un véritable frein à la reconversion professionnelle

Le syndrome de l’imposteur, un véritable frein à la reconversion professionnelle

Équipe Below

06 juillet 2023

Crise sanitaire sans précédent, instabilité géopolitique, irruption de l’Intelligence Artificielle…  Rassurez vous, le but de cet article n’est pas de dresser la liste des facteurs susceptibles de générer de l’inquiétude. Mais il faut reconnaître que la période est propice au questionnement. Ce n’est pas un hasard si de plus en plus de Français remettent en cause leur carrière. Disons que c’est dans l’air du temps…

Mais de l’envie de changer d’air au réel changement de vie, il y a un pas que peu de gens réussissent à franchir. Et parmi les facteurs bloquants, il y en a un qui n’est pas toujours simple à identifier. Vous envisagez une reconversion professionnelle, mais vous ressentez des doutes, des peurs et de l’incertitude ? Et si vous étiez victime du syndrome de l’imposteur… Nous allons vous donner des clés pour comprendre ce syndrome, identifier ses causes et surtout le surmonter pour réaliser votre rêve de reconversion professionnelle.

C’est quoi le syndrome de l’imposteur ?

Il s’agit d’un phénomène psychologique qui se caractérise par le sentiment de ne pas être à la hauteur de ses responsabilités ou de ses objectifs. Celles et ceux qui en souffrent ont l’impression de tromper les personnes avec lesquelles ils interagissent dans le cadre de leur activité professionnelle, mais aussi leur entourage. Et ils ont évidemment peur qu’on finisse par les considérer comme des imposteurs. Résultat ? Des obstacles psychologiques et des freins qui empêchent de passer à l’action et de concrétiser un projet professionnel.

Les causes du syndrome de l’imposteur

1. L’influence du passé : les personnes qui ont subi des échecs ou des critiques sévères peuvent avoir tendance à douter de leurs compétences.
2. Les biais cognitifs : notre enfance et notre histoire personnelle sont susceptibles de provoquer des distorsions de la perception que l’on a de soi.
3. Les croyances limitantes : « De toute façon je suis nul(le)», « Je n’y arriverai jamais», « Je ne suis pas assez comme ci ou comme ça»… Ce sont tous les jugements que l’on peut porter sur soi.
4. Les peurs : peur de l’échec, peur de manquer, peur de se ridiculiser… Chacun a une sensibilité qui peut l’amener à douter pour diverses raisons.

Les conséquences du syndrome de l’imposteur

Il peut être difficile de faire le constat pour soi-même, cela se manifeste parfois de manière subtile. Voici différents comportement qui devraient vous alerter :

-> Vouloir se perfectionner sans cesse.
-> Ne jamais être satisfait de son travail.
-> Ne jamais se mettre en avant.
-> Refuser les responsabilités.
-> Se dévaloriser fréquemment.
-> Chercher systématiquement à plaire.
-> Minimiser ses réussites.
-> Consacrer trop de temps à chaque tâche.

Les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur ont tendance à se sentir épuisées par la pression qu’elles s’imposent. Elles ont également du mal à se concentrer et éprouvent des difficultés à nouer des relations de confiance avec leur entourage. Anxiété, repli sur soi par peur d’être démasqué, isolement par peur de solliciter de l’aide. Vous l’aurez compris, le syndrome de l’imposteur a forcément des conséquences négatives sur la vie professionnelle et personnelle.

Vaincre le syndrome de l’imposteur pour réussir sa reconversion professionnelle

En tant que spécialiste des problématiques liées au changement de vie professionnelle,  nous sommes fréquemment confrontés à des personnes qui souffrent de ce syndrome, parfois sans en avoir conscience. Elles se sous-estiment et ne comprennent pas pourquoi elles ne parviennent pas à réunir les conditions d’une transition professionnelle épanouissante. Voici comment combattre le syndrome de l’imposteur pour concrétiser ses envies.

Étape 1 : la prise en compte du syndrome de l’imposteur

La priorité numéro un consiste à prendre conscience de ses peurs et de ses doutes, c’est impératif si l’on veut avancer de les identifier et de les comprendre. Sans cette réflexion préalable, le risque de renoncer au projet est élevé ce qui ne fera qu’accentuer la frustration et le sentiment d’échec.

Étape 2 : le travail sur soi

Il s’agit de se concentrer sur ses points forts, de se fixer des objectifs réalistes et de travailler sur la confiance en soi. Ce travail peut être facilité par la pratique de la méditation, du yoga, de la sophrologie ou encore une thérapie.

Étape 3 : le travail de communication

Petit à petit vous réussissez à dépasser vos craintes ? Il est temps de construire un storytelling autour de votre reconversion pour pouvoir convaincre un employeur, des partenaires ou des investisseurs.

Se faire accompagner par un professionnel

Lorsque l’on réfléchit à sa reconversion professionnelle, on a souvent tendance à se focaliser sur ses compétences et son savoir-faire, au détriment de ses talents et de ses appétences. Vos forces naturelles sont pourtant votre meilleur atout pour apprendre un nouveau métier. Afin de gagner du temps et de ne pas vous éparpiller, peut-être devriez vous envisager de vous faire accompagner par un coach ou un psychologue. L’écoute et la capacité d’analyse d’un professionnel vous aideront à dépasser vos blocages et à construire une vision positive de l’avenir.

Recherche de sens, alignement avec vos valeurs, volonté de profiter de la vie ou de passer plus de temps en famille… Si vous ressentez un profond besoin de faire évoluer votre vie professionnelle, ne laissez pas le syndrome de l’imposteur vous freiner dans votre projet. Prenez le temps de vous poser les bonnes questions et n’hésitez pas à vous faire accompagner pour avancer. Et rappelez vous que chaque personne possède des compétences et des talents uniques !